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Nutrition

Mise en garde sur le sel caché : attention aux étiquettes

Si le sel est un minéral essentiel, en consommer trop favorise  l’hypertension artérielle et des maladies cardio-vasculaires, ainsi que d’autres maladies. Malheureusement il n'est pas toujours facile d'en estimer sa consommation réelle...

L’OMS nous alerte sur notre tendance à manger trop salé et recommande moins de 5 g de sel par jour (g/j) soit une cuillerée à café. En France un homme consomme en moyenne 8,7 g/j, une femme 6,7 g/j soit des chiffres bien au dessus des recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé.

Mais où est le sel ?

Appelé sel, sodium ou chlorure de sodium, le sel est partout dans notre alimentation. Sa mesure variée peut porter à confusion : sur les emballages il est souvent noté sodium, or 1 g de sodium = 2,5 g de sel !
Attention donc à bien prendre le temps de déchiffrer les étiquettes.

80% du sel ingéré provient des aliments préparés ou industriels, salés mais aussi sucrés, solides et liquides*. Le sel visible (celui que l'on ajoute soi-même à table ou pendant la préparation ne représente que 10% à 20% de notre consommation totale !)          

Dans l’ordre : le pain et les produits céréaliers (biscottes, céréales, biscuits, viennoiseries), puis la charcuterie, les poissons et légumes en conserve, les surgelés, toutes les soupes, sauces et condiments (moutarde, ketchup, soja, cornichons, bouillons en cube…). Viennent ensuite les chips, les snacks et biscuits apéritifs, les plats cuisinés, le fromage, les eaux gazeuses et les sodas sucrés.  Pour éviter l’excès, il faut donc s’efforcer  de limiter la consommation de ces aliments, mais aussi comparer les étiquettes  afin de choisir, entre deux produits équivalents, celui à la teneur  en sel la plus faible.

A titre d’exemple, 1 g de sel (1 pincée) c’est : une part de pizza, une rondelle de saucisson, une poignée de biscuits apéritifs, un bol de soupe, ¼ de baguette ou 1/3 de sandwich.

Et à quantité équivalente on trouve en moyenne :

  • 2 fois plus de sel dans les croissants que dans les chaussons aux pommes
  • 5,3 fois plus de sel dans le roquefort que dans l’emmental
  • 22 fois plus de sel dans la sauce soja que dans la sauce aigre-douce

Quelques bonnes habitudes à prendre pour limiter sa consommation en sel

  • Préférez relever vos plats avec des herbes aromatiques et épices
  • Privilégiez les préparations maisons ou les produits surgelés non salés (non préparés) vous éviterez ainsi les sels cachés présents dans les produits finis industriels
  • Goûtez toujours vos plats avant de les resaler (et non après !)
  • Méfiez vous des arômes et condiments que l'on a tendance à ajouter dans nos assiettes (moutarde, sauces, cornichons, etc.), eux aussi ont une forte teneur en sel !

Enfin sachez que l’habitude de manger très salé se perd en quelques semaines seulement, le temps de réhabituer notre goût à d'autres saveurs.

Les États Membres de l'OMS ont décidé de réduire de 30% la consommation de sel de la population mondiale d’ici 2025. Vigilance, n’attendons pas !

 

 

*INPES brochure consommation de sel, programme national nutrition santé 2015